Classement 2025
177/ 180
Score : 15,82
Indicateur politique
170
14,00
Indicateur économique
179
14,39
Indicateur législatif
177
16,01
Indicateur social
173
19,64
Indicateur sécuritaire
178
15,08
Classement 2024
179/ 180
Score : 17,41
Indicateur politique
177
14,35
Indicateur économique
177
19,69
Indicateur législatif
171
23,75
Indicateur social
177
17,72
Indicateur sécuritaire
180
11,55

La chute du dictateur Bachar al-Assad en décembre 2024 a mis fin à cinq décennies de répression brutale et violente de la presse par la dynastie Assad. Cependant, la nouvelle liberté dont bénéficient les journalistes reste précaire en raison de l'instabilité politique et des pressions économiques croissantes.

Paysage médiatique

Les médias qui opéraient auparavant en zones rebelles ou en exil sont revenus sur le devant de la scène. Radio RozanaEnab BaladiAl Joumhouria ou Aks al Seir sont parmi les plus consultés. Les médias proches du Qatar, tels que Syria TV ou Al Jazeera, restent influents et la plupart des agences de presse internationales ont repris leurs émissions depuis Damas dans les heures qui ont suivi la chute du régime. L'ancien organe de propagande étatique SANA adopte désormais une ligne éditoriale alignée à la nouvelle administration. 

Contexte politique

Pendant 50 ans, la dictature Assad et le parti Baas ont exercé un contrôle strict sur la presse syrienne. Depuis la révolution de 2011, la répression brutale du gouvernement a réduit la presse au silence dans les zones sous le contrôle du régime, avec des assassinats et des emprisonnements. Dans celles tenues par les rebelles, les groupes armés ont également intimidé et détenu des journalistes, dont le sort reste inconnu. Au lendemain de la chute du régime, la pression politique sur les journalistes a diminué et les groupes de presse locaux travaillent à la mise en place d'un cadre durable pour une presse indépendante. 

Cadre légal

La chute du régime a entraîné l’arrêt de l’application du cadre législatif par lequel le gouvernement Assad légitimait sa répression. Car au-délà des lois autoritaires du pays, le régime avait souvent recours à la détention arbitraire, à la disparition forcée, à la torture, et à l’exécution extrajudiciaire. Le ministre de l'Information du nouveau gouvernement, Mohamed al-Omar, a promis d'œuvrer pour “une presse libre” et de garantir la “liberté d'expression”, alors que les journalistes et les médias syriens, ainsi que les groupes locaux de défense de la liberté de la presse, réclament une nouvelle constitution qui garantisse leur droit à l'information. 

Contexte économique

Durant le régime de Bachar al-Assad, la plupart des organes de presse syriens – tous affectés par les sanctions internationales contre le pays – étaient  financés par l’État ou par des proches du pouvoir. Alors que certains de ces médias ont cessé leur activité, définitivement ou temporairement, la restructuration économique de l’écosystème médiatique demeure encore floue. Les médias en exil financés par des entités étrangères, à l’instar de Syria TV, qui appartient au groupe qatarien Fadaat,ont commencé à réinstaller leurs équipes dans la capitale syrienne.

Contexte socioculturel

La polarisation de la société héritée de plus de quinze années de conflit a durablement affecté la presse. Les journalistes du nord du pays, opposés au régime Assad et qualifiés d’“activistes des médias”, travaillent aujourd’hui au cœur de la capitale syrienne. Leur distance critique vis-à-vis des nouvelles autorités sera l’un des enjeux majeurs du repositionnement de ces journalistes extrêmement influents durant la période de transition. Leurs pages personnelles sur les réseaux sociaux ont rempli le rôle de médias à part entière dans les zones rebelles au cours du conflit. 

Sécurité

Arrestations, enlèvements, tortures, assassinats… La traque des journalistes syriens par le régime Assad les a souvent contraints à l'exil pour éviter les mauvais traitements ou la mort. La période de transition a ouvert une période de sécurité et de liberté relative pour les journalistes dans les zones contrôlées par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), mais la situation demeure incertaine, surtout pour les reporters femmes ou appartenant aux minorités religieuses du pays. 

Exactions en temps réel en Syrie

Baromètre
Tués depuis le 1er janvier 2025
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
0
Détenus à ce jour
20 journalistes
1 collaborateurs des médias
21