Les d�veloppeurs sont victimes d'�puisement professionnel, mais 70% d'entre eux codent pendant les week-ends

Rapport sur l��tat de l��cosyst�me des D�veloppeurs en 2023 : les d�veloppeurs Scala, Go et Kotlin sont les mieux pay�s en 2023,
77 % des d�veloppeurs utilisent ChatGPT et 46 % GitHub Copilot

JetBrains a rendu disponible son rapport sur l'�tat de l'�cosyst�me des D�veloppeurs qui s�appuie sur les r�ponses de plus de 26 000 personnes dans le monde entier, qui ont particip� � son enqu�te entre juin et juillet de cette ann�e.

L'�cosyst�me des d�veloppeurs est vaste et diversifi�, ce qui en fait un domaine d'exploration et d'apprentissage passionnant. L'objectif de l'enqu�te annuelle de JetBrains est de d�couvrir les derni�res informations sur les d�veloppeurs, les projets sur lesquels ils travaillent et les technologies qu'ils utilisent, et de partager les donn�es et les faits les plus int�ressants avec la communaut�.

JetBrains se livre � cet exercice depuis 7 ans d�j�, cherchant � suivre et � comprendre les �volutions du secteur des technologies et leurs cons�quences pour les d�veloppeurs � l��chelle mondiale. Dans l'�dition 2023, JetBrains a collect� des informations sur l�utilisation et la popularit� des langages de programmation, des outils de d�veloppement et des frameworks, sur la formation � la programmation, ainsi que sur le modes de vie et les habitudes de la communaut� des d�veloppeurs.

Cette ann�e, l'�diteur a �galement ajout� � son enqu�te des questions sur l'IA, afin d'en apprendre plus sur le point de vue des d�veloppeurs sur cette technologie, sur les fonctionnalit�s des assistants IA les plus utilis�es et sur le degr� d'adoption des outils am�lior�s par l'IA.

Langages de programmation les plus utilis�s au cours des 7 derni�res ann�es

Avec 61% de parts d'utilisation en 2023, JavaScript est le langage le plus utilis�. En fait, au cours des trois derni�res ann�es, les trois langages les plus utilis�s sont rest�s les m�mes (JavaScript, Python, HTML/CSS), mais la part de JavaScript a connu une baisse constante. Il est probable qu'elle continue � diminuer l�g�rement, les programmeurs JavaScript �tant plus dispos�s que les autres � apprendre un autre langage.

Confiance en Rust : l'histoire d'une croissance rapide

Rust a atteint un nouveau record de popularit� cette ann�e. Avec ses m�canismes stricts de s�curit� et de gestion de la m�moire, il concurrence C++, mais pourrait commencer par devancer Go, un utilisateur de Go sur six d�clarant envisager de passer � Rust. Avec Scala, Rust se d�marque aussi comme le langage dont le moins de programmeurs souhaitent changer.

Objective-C semble �tre pr�t pour la retraite

Objective-C ayant perdu les deux tiers de ses utilisateurs ces derni�res ann�es et semble �tre en bout de course.

Objective-C est apparu pour la premi�re fois en 1984 � l'�poque de NeXT. Le langage s'est bas� sur la pile du langage C et �tait � l'origine utilis� pour cr�er des applications pour macOS (qui s'appelait alors NeXTSTEP).

Plus tard en 2011, lorsque le premier iPhone est apparu, Objective-C �tait le seul choix si vous vouliez d�velopper une application ou un jeu pour iOS. Le probl�me avec Objective-C est qu'avec le temps, il est devenu assez ancien et pas si simple pour les nouveaux d�veloppeurs, par rapport � Kotlin, que les d�veloppeurs Android aimaient pour sa syntaxe concise et claire, car il est utilis� beaucoup plus facilement pour �crire des applications qu'avec Java.

De toute �vidence, Apple ne voulait pas que tous les d�veloppeurs mobiles passent progressivement du d�veloppement pour iOS � Android simplement � cause d'une syntaxe obsol�te illisible. C'est ainsi que l'�diteur a commenc� � d�velopper un tout nouveau langage de programmation appel� Swift ! Le 2 juin 2014, Apple a pr�sent� Swift au monde entier, consacrant toute la conf�rence de la WWDC � ce nouveau langage.

De plus, avec la disponibilit� d'autres langages multiplateformes, tels que Kotlin ou Dart, les d�veloppeurs iOS n'ont que l'embarras du choix et peu de raisons de s'accrocher � Objective-C.

Il faut noter que la majorit� des d�veloppeurs Kotlin (66 %) utilisent le langage pour Android ou des applications c�t� serveur. Pour autant, le nombre d�utilisateurs de Kotlin Multiplatform a connu une croissance constante ces derni�res ann�es.

Tendances concernant les salaires des d�veloppeurs

Les d�veloppeurs Scala, Go et Kotlin sont les mieux pay�s en 2023.

Part des employ�s les mieux pay�s par langage principal. Les employ�s les mieux pay�s sont ceux dont les salaires se situent dans le quartile sup�rieur de leur pays ou de leur r�gion.

Depuis 2021, les donn�es de l�enqu�te n�ont montr� aucune augmentation significative de la proportion de d�veloppeuses. Il existe toujours un �norme �cart entre les genres dans le secteur du d�veloppement, avec seulement 5 % de femmes dans la profession aujourd�hui : � Pour assurer l'�galit� des chances et une repr�sentation �quitable, nous devons, en tant que communaut�, trouver de nouvelles approches �.

En 2023, la Cor�e du Sud affiche une tendance prometteuse avec 14 % de programmeuses de moins de 30 ans : � C'est probablement le r�sultat des politiques gouvernementales strat�giques � long terme mises en place depuis le milieu des ann�es 1990 afin de promouvoir l'�galit� des genres et d'encourager les femmes � poursuivre une carri�re dans l'informatique �.

Le paysage complexe des services d'IA g�n�rative

Avec la mont�e en puissance de ChatGPT et d'autres outils d'IA g�n�ratives, difficile pour JetBrains de ne pas poser de questions concernant ses outils. Il a �t� demand� aux d�veloppeurs s'ils �taient d'accord avec les affirmations suivantes :

• Je m'inqui�te de la s�curit� dans le cadre de l'utilisation de services de g�n�ration par intelligence artificielle
• Je suis pr�t�e � utiliser des services cloud de g�n�ration par intelligence artificielle pour des t�ches professionnelles
• Je m'inqui�te de l'�thique dans le cadre de l'utilisation de services de g�n�ration par intelligence artificielle
• Il est peu probable que les outils d'intelligence artificielle, locaux ou hors ligne, atteignent le niveau de qualit� et de performance des solutions bas�es dans le cloud
• La politique de mon entreprise limite l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle cloud
• Je crains que l'IAG (intelligence artificielle g�n�rale) ne cause du tort aux humains

59 % des d�veloppeurs ne font pas confiance aux outils d�IA pour des raisons de s�curit� et 42 % d�entre eux sont pr�occup�s par l�utilisation des services d�IA pour des raisons �thiques. 28 % ont indiqu� que la politique de leur entreprise limite l�utilisation d�outils d�IA g�n�rative et 19 % pensent que l�IA deviendra hostile aux humains :

Par ailleurs, 77 % des d�veloppeurs utilisent ChatGPT et 46 % GitHub Copilot. Le plus souvent, les d�veloppeurs utilisent un assistant IA pour poser des questions g�n�rales sur le d�veloppement logiciel en langage naturel.

� quelle fr�quence utilisez-vous les fonctionnalit�s d'assistants IA suivantes pour coder ?

Mode de vie des d�veloppeurs

La sant� mentale au sein de la communaut� des d�veloppeurs

En 2023, les d�veloppeurs ayant d�j� fait un burnout montrent un plus grand int�r�t pour leur sant� mentale, avec une implication 7 points de pourcentage plus �lev�e que celles et ceux qui n'ont pas connu de burnout. Ils sont �galement 6 points de pourcentage plus susceptibles d'utiliser des applications ou des appareils pour suivre leur activit� physique et la qualit� de leur sommeil.

Il est int�ressant de noter que les d�veloppeurs touch�s par le burnout constatent que des facteurs li�s � la sant� mentale, tels que l'organisation personnelle et la gestion du temps, ont un impact notable sur leur productivit�. � l'inverse, les d�veloppeurs qui n'ont pas �t� confront�s au burnout associent l'augmentation de leur productivit� � des facteurs tels que l'apprentissage de nouveaux EDI ou la mise � niveau des fonctionnalit�s de leur EDI.

Formation

Les participants �g�s de 30 � 39 ans se sont form�s � la programmation dans des universit�s (34 %) ou en suivant des MOOC (18 % pour les cours gratuits, 11 % pour les cours payants). La situation est tr�s similaire pour les personnes �g�es d'une vingtaine d'ann�es : 34 % ont suivi des cours dans une universit�, 23 % des MOOC gratuits et 11 % des MOOC payants. Les langages les plus populaires parmi ces r�pondants sont Python, JavaScript et Java.

Quels langages de programmation avez-vous commenc� � apprendre ou continu� � apprendre au cours des 12 derniers mois ?

Les r�sultats de l'enqu�te montrent que les d�veloppeurs aiment apprendre et acqu�rir de nouvelles comp�tences tout au long de leur carri�re. L'int�r�t pour l'apprentissage de nouveaux langages est �lev�, Python, JavaScript et Java arrivant en t�te de liste des langages que les r�pondants ont commenc� � apprendre ou continuent d'apprendre. Plus de 50 % des personnes qui apprennent de nouveaux langages le font par int�r�t, 44 % parce qu'elles sont motiv�es par des projets personnels et 43 % pour se former aux derni�res technologies. La popularit� de Python est confirm�e par l'indice TIOBE et l'int�r�t croissant pour l'intelligence artificielle, l'automatisation, l'analyse et la visualisation de donn�es dans de nombreuses organisations en font un langage utile pour tout d�veloppeur.

Autres �l�ments cl�s

• 41 % des personnes interrog�es ont contribu� � des projets open source ; 20 % le font assez r�guli�rement.
• 49 % des personnes interrog�es sont impliqu�es dans le d�veloppement � distance et 61 % disent avoir pratiqu� le d�veloppement collaboratif (45 % en ligne et 30 % en pr�sentiel).
• L�utilisation des applications mobiles comme outils de communication professionnels (e-mail, messagerie instantan�e, etc.) a clairement chut�, apr�s avoir culmin� en 2020 et 2021. Cela peut s�explique par le retour au bureau d�un nombre croissant de salari�s, que de nombreuses entreprises semblent encourager.

Rapport sur l��tat de l��cosyst�me des D�veloppeurs en 2023

73 % des d�veloppeurs ont �t� victimes d��puisement professionnel, d�apr�s le dernier rapport sur l��tat de l��cosyst�me des D�veloppeurs en 2023 :
Quelles astuces pour �viter le burnout ?

Le dernier rapport sur l��tat de l�Ecosyst�me des D�veloppeurs en 2023 est disponible depuis la fin du mois dernier. Il en ressort que 73 % des 26 000 r�pondants ont �t� victimes de burnout. Le syndrome d��puisement professionnel ou burnout en anglais se manifeste par une fatigue profonde, un d�sinvestissement de l'activit� professionnelle et un sentiment d'�chec et d'incomp�tence au travail. Il r�sulte en g�n�ral de ce que le travailleur n�arrive plus � g�rer les diff�rentes pressions sur le lieu de service et � faire face aux exigences de son employeur. Il convient donc de se poser la question de savoir comment l��viter au moment o� l�on s�appr�te � attaquer une nouvelle ann�e de travail.

En effet, dans le domaine des technologies de l�information, la pression est quasi permanente lorsqu�il s�agit d�achever les projets dans des d�lais serr�s, de respecter le cahier des charges du client, d�int�grer de nouvelles exigences non d�finies au d�part, ce, tout en respectant les contraintes d�avant-projet. Ainsi, du fait de ces diff�rentes pressions, de nombreux travailleurs de la fili�re perdent au fil des ann�es le go�t pour le travail, car ils n�arrivent plus � s�adapter aux variations et objectifs de l�entreprise pour laquelle ils travaillent. S�ensuivent alors le manque de confiance en soi et le sentiment d��chec qui constituent des marqueurs du syndrome d��puisement professionnel.

Les causes de l��puisement professionnel sont multiples. Dans le cas sp�cifique des travailleurs de la fili�re programmation informatique, le fait de travailler du matin au soir devant un ordinateur est n�faste, car d�bouche sur le d�veloppement de mauvaises habitudes comme la prise de stimulants. Autre facteur � prendre en compte : la programmation informatique sollicite beaucoup le cerveau ; d�o� les cas de fatigue mentale. Enfin, les cas o� le programmeur a l�impression que son travail n�est pas gratifiant ne sont pas pour aider ; en effet, il s�agit l� d�une autre des causes du burnout.

Des astuces pour �viter d��tre happ� par ce syndrome ?

� la r�alit�, le syndrome d��puisement professionnel peut toucher � toutes les personnes qui exercent une activit� sans distinction de statut. Ainsi, les astuces propos�es s�adressent en premier � un public g�n�ral. Ensuite, viennent celles � l�intention des travailleurs de la fili�re programmation informatique.

Les solutions adress�es au grand public

• Bien manger : cela sous-entend boire de l�eau au lieu de soda, manger r�guli�rement et int�grer des l�gumes et hydrates de carbone dans le r�gime alimentaire.
• Bien dormir : avoir une quantit� et une qualit� suffisante de sommeil. S�appuyer sur des applications comme Flux pour l�adaptation de la luminosit� de l��cran � l�heure de la journ�e.
• Ne pas se surmener : m�me s�il est vrai que la dur�e l�gale de travail journalier s��l�ve � 7 heures dans certains pays et 8 heures maximum dans d�autres, il est �galement d�montr� qu�apr�s 4 heures de travail, la productivit� d�cro�t fortement. � long terme, cela devient insoutenable pour le d�veloppeur qui doit fournir des efforts de r�flexion au quotidien.
• Faire usage de la technique Pomodoro : elle consiste � d�terminer le temps imparti pour effectuer un travail et � faire des pauses r�guli�res apr�s une dur�e d�finie. Par exemple, pour 25 minutes de travail, il est recommand� d�avoir 5 minutes de pauses. Cela permet d��vacuer le stress tout en restant concentr� sur l�objectif � atteindre et le temps r�serv� pour le travail.
• Rester actif : nul besoin de se lancer dans un programme de gymnastique qui ne sera pas suivi sur le long terme. Il suffit de changer quelques habitudes : prendre les escaliers plut�t que l�ascenseur ; se rendre au travail en v�lo plut�t qu�en voiture si la distance le permet ; �tre inventif en mati�re d�int�gration d�activit�s sportives � sa routine quotidienne.

Les astuces � l�intention des d�veloppeurs

• Faire ce que l�on sait faire le mieux : ce � quoi le travailleur prend le plus plaisir doit-�tre la chose avec laquelle il meuble la plupart de son temps. Seulement, faire la m�me chose tout le temps peut faire tomber dans la routine et provoquer une d�connexion du plaisir. Ainsi, il est recommand� au d�veloppeur de logiciels de consacrer 20 % de son temps � essayer d�autres technologies. Cela sous-entend de tester de nouvelles biblioth�ques, de cr�er quelque chose de dr�le qui n�a rien � voir avec son travail ou encore d'utiliser son temps pour apprendre quelque chose de nouveau.
• Prendre part � des rencontres : cela permet de s�extirper de la solitude que peut entra�ner l�exercice dans la fili�re de la programmation informatique et de b�n�ficier des retours d�autres travailleurs de la fili�re.
• S��quiper en cons�quence : se munir d�un ordinateur aux caract�ristiques suffisantes pour optimiser en temps sur des phases de travail comme les longues compilations par exemple. Entrer en possession d�un casque pour se couper du bruit ext�rieur dans le cas d�environnements de travail perturb�s. Disposer d�un fauteuil confortable, d�une table et de moniteurs bien positionn�s.
• Dompter ses outils de travail : ma�triser les raccourcis de ses outils � EDI, �diteur de texte, lignes de commande du syst�me d�exploitation. Automatiser les t�ches banales ou r�barbatives. Cela permet d�avancer bien plus rapidement en cas de p�pin et d��loigner le burnout.
• Accorder du temps � d�autres activit�s que la programmation : prendre part � des manifestations culturelles, sportives, � la p�che, � la photographie, etc. Proc�der ainsi peut permettre au d�veloppeur de capter des lumi�res sur des aspects d�un travail sur lequel il bute depuis belle lurette.
• Penser � se r�orienter : les horizons sont divers � administration syst�me, architecture des syst�mes d�information, etc. Les explorer peut permettre de se d�couvrir de nouvelles passions.
• Ex�cuter les t�ches quotidiennes connues comme pouvant vous procurer une sensation de bien-�tre : par exemple, achever les activit�s de tests de code, d��criture de commentaires, d�am�lioration des noms de variables d�gagera des endorphines qui aideront � restaurer l�acte de travail.

Source : Rapport de l��tat de l�Ecosyst�me des D�veloppeurs en 2023

Et vous ?

Avez-vous d�j� v�cu cette situation ? Quel pouvait, selon vous, en �tre la cause ?
Comment cela se manifeste-t-il dans votre cas ?
Comment pouvez-vous expliquer une telle pr�sence du burnout dans les milieux technologiques ?
Que pensez-vous des solutions propos�es ? Y en a-t-il que vous ne trouvez pas pertinentes ? En avez-vous d'autres ?
Aujourd'hui, pensez-vous plus ou moins vivre cette situation ? Si moins, comment avez-vous fait pour vous en �loigner ?

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73% des d�veloppeurs ont d�j� �t� victimes d'�puisement professionnel, selon une enqu�te de JetBrains.
Pourtant, 70% d'entre eux codent pour le plaisir pendant les week-ends

Pr�s des trois quarts ou, plus pr�cis�ment, 73 % des d�veloppeurs ont souffert d'�puisement professionnel, ont cess� d'apprendre des programmes ou des cours et pr�s des trois quarts d'entre eux codent pour le plaisir pendant les week-ends, selon le rapport de JetBrains, The State of Developer Ecosystem 2023. Le rapport r�sume les informations sur les langages et technologies pr�f�r�s des d�veloppeurs, les m�thodologies et les modes de vie recueillis aupr�s de 26*348 d�veloppeurs �parpill�s dans le monde.

Dans le domaine des technologies de l�information, la pression est quasi permanente lorsqu�il s�agit d�achever les projets dans des d�lais serr�s, de respecter le cahier des charges du client, d�int�grer de nouvelles exigences non d�finies au d�part, ce, tout en respectant les contraintes d�avant-projet. Ainsi, du fait de ces diff�rentes pressions, de nombreux travailleurs de la fili�re perdent au fil des ann�es le go�t pour le travail, car ils n�arrivent plus � s�adapter aux variations et objectifs de l�entreprise pour laquelle ils travaillent. S�ensuivent alors le manque de confiance en soi et le sentiment d��chec qui constituent des marqueurs du syndrome d��puisement professionnel.

Bastien Dubuc, Country Manager France chez Avast, explique que le burn out est un �tat d'�puisement physique, �motionnel et mental li� � une d�gradation du rapport d'une personne � son travail. Cet �puisement �motionnel, physique et psychique se traduit pour l�employ� par la sensation d'�tre � vid�e de ses ressources �, tout en alliant des sentiments n�gatifs li�s au travail et une efficacit� au travail r�duite en cons�quence. En plus de la multiplication exponentielle des messages et des sollicitations durant les p�riodes de cong�s, le climat d�anxi�t� actuel n�aide pas non plus � prot�ger la sant� mentale des salari�s.

Les causes de l��puisement professionnel sont multiples. Dans le cas sp�cifique des travailleurs de la fili�re programmation informatique, le fait de travailler du matin au soir devant un ordinateur est n�faste, car d�bouche sur le d�veloppement de mauvaises habitudes comme la prise de stimulants. Autre facteur � prendre en compte : la programmation informatique sollicite beaucoup le cerveau ; d�o� les cas de fatigue mentale. Enfin, les cas o� le programmeur a l�impression que son travail n�est pas gratifiant ne sont pas pour aider ; il s�agit l� d�une autre des causes du burnout.

L'�puisement des d�veloppeurs est r�el

Le rapport indique que 73% des d�veloppeurs interrog�s ont connu un certain �puisement au cours de leur carri�re (en savoir plus sur l'�puisement des d�veloppeurs et comment l'�viter). Comme on pouvait s'y attendre, ceux qui ont fait l'exp�rience du burnout se sentent plus souvent fatigu�s, et 51 % d'entre eux utilisent une application ou un appareil d'autosurveillance pour suivre leurs donn�es de sant�.

Les d�veloppeurs qui ont fait l'exp�rience du burnout disent que leur productivit� quotidienne est stimul�e par des facteurs li�s � la sant� mentale, � l'auto-organisation et � la gestion du temps. En revanche, ceux qui n'ont pas connu d'�puisement professionnel mettent en avant des facteurs tels que les outils ou l'organisation des processus de travail.

L'�puisement professionnel en augmentation dans le domaine de la cybers�curit�

Les �quipes de cybers�curit� souffrent de la crise �conomique : en avril 2023, une �tude de la soci�t� Cobalt, sp�cialis�e dans le Pentest as a Service (PtaaS), a indiqu�e que 63 % des professionnels de la s�curit� aux �tats-Unis verraient le budget de leur service r�duit au courant de cette ann�e-l�. Parmi ceux qui ont subi des licenciements ou des r�ductions budg�taires, la quasi-totalit� des professionnels des �tats-Unis (95 %) et de la r�gion Europe Middle East & Africa ou EMEA (84 %) d�clarent que leur r�le a chang�. Cette situation a provoqu� un sentiment d'�puisement aux �tats-Unis (61 %), plus important que dans la r�gion EMEA (29 %).

L'�puisement professionnel augmente parmi les professionnels, 50 % des personnes interrog�es aux �tats-Unis mena�ant de quitter leur emploi si ces sentiments ne sont pas pris en compte. Seuls 20 % des r�pondants de la r�gion EMEA sont du m�me avis.

Le manque de ressources entra�ne une accumulation de vuln�rabilit�s non trait�es. 73 % des personnes interrog�es aux �tats-Unis admettent qu'elles ont du mal � surveiller les vuln�rabilit�s et � y r�pondre, contre 58 % dans la zone EMEA. Cette situation conduit de nombreuses entreprises � rechercher une assistance tierce, bien que l'externalisation des t�ches de cybers�curit� � des fournisseurs tiers soit plus courante aux �tats-Unis (74 %) que dans la r�gion EMEA (48 %).

La plupart des failles de s�curit� sont li�es � une mauvaise configuration de la s�curit� des serveurs, selon 40 % des personnes interrog�es aux �tats-Unis. Parmi les autres vuln�rabilit�s figurent les scripts intersites (12 %), l'exposition de donn�es sensibles (10 %), un contr�le d'acc�s d�faillant (10 %) et l'authentification et les sessions (9 %)

Comment y faire face ?

Les astuces � l�intention des d�veloppeurs

• Faire ce que l�on sait faire le mieux : ce � quoi le travailleur prend le plus plaisir doit-�tre la chose avec laquelle il meuble la plupart de son temps. Seulement, faire la m�me chose tout le temps peut faire tomber dans la routine et provoquer une d�connexion du plaisir. Ainsi, il est recommand� au d�veloppeur de logiciels de consacrer 20 % de son temps � essayer d�autres technologies. Cela sous-entend de tester de nouvelles biblioth�ques, de cr�er quelque chose de dr�le qui n�a rien � voir avec son travail ou encore d'utiliser son temps pour apprendre quelque chose de nouveau.
• Prendre part � des rencontres : cela permet de s�extirper de la solitude que peut entra�ner l�exercice dans la fili�re de la programmation informatique et de b�n�ficier des retours d�autres travailleurs de la fili�re.
• S��quiper en cons�quence : se munir d�un ordinateur aux caract�ristiques suffisantes pour optimiser en temps sur des phases de travail comme les longues compilations par exemple. Entrer en possession d�un casque pour se couper du bruit ext�rieur dans le cas d�environnements de travail perturb�s. Disposer d�un fauteuil confortable, d�une table et de moniteurs bien positionn�s.
• Dompter ses outils de travail : ma�triser les raccourcis de ses outils � EDI, �diteur de texte, lignes de commande du syst�me d�exploitation. Automatiser les t�ches banales ou r�barbatives. Cela permet d�avancer bien plus rapidement en cas de p�pin et d��loigner le burnout.
• Accorder du temps � d�autres activit�s que la programmation : prendre part � des manifestations culturelles, sportives, � la p�che, � la photographie, etc. Proc�der ainsi peut permettre au d�veloppeur de capter des lumi�res sur des aspects d�un travail sur lequel il bute depuis belle lurette.
• Penser � se r�orienter : les horizons sont divers � administration syst�me, architecture des syst�mes d�information, etc. Les explorer peut permettre de se d�couvrir de nouvelles passions.
• Ex�cuter les t�ches quotidiennes connues comme pouvant vous procurer une sensation de bien-�tre : par exemple, achever les activit�s de tests de code, d��criture de commentaires, d�am�lioration des noms de variables d�gagera des endorphines qui aideront � restaurer l�acte de travail.

Les recommandations pour ceux qui sont en t�l�travail

Bastien Dubuc :

Propose de mieux g�rer son temps d�utilisation des r�seaux sociaux : une utilisation intensive des r�seaux sociaux peut avoir des effets d�vastateurs sur les utilisateurs et leur sant� psychologique. Et bien que les g�ants des r�seaux sociaux aient pris un certain nombre d'initiatives notables pour prot�ger le bien-�tre de leurs utilisateurs, la fa�on dont nous interagissons avec les plateformes continue d'avoir des effets profonds (tant positifs que n�gatifs) sur la fa�on dont nous nous frayons un chemin dans le monde r�el. Il est donc important pour les employ�s en vacances et hors vacances de r�gler les param�tres de notifications de leur smartphone et de leur ordinateur pour ne pas recevoir de notifications qui viennent polluer leur esprit � longueur de journ�e. L�utilisation abusive des applications d�actualit�, de r�seaux sociaux ou autres, peut entra�ner une boucle de r�troaction n�gative et cr�er une sorte de � bruit de fond � dans l�esprit des utilisateurs. Il est important d�en avoir conscience.

Recommande une d�tox num�rique : en vacances, il est m�me possible de se lancer un d�fi, comme faire une d�sintoxication num�rique. Cela consiste � faire une pause de tout support num�rique pendant une p�riode donn�e. Cette p�riode peut durer d�une journ�e � plusieurs semaines, voire plus, selon l�intention et les possibilit�s r�elles. Il s�agit d'un exercice qui se fait consciemment et sans l'aide d'aucun appareil. Les bienfaits sont nombreux : une meilleure concentration, du temps suppl�mentaire pour faire autre chose, une nouvelle mani�re de se d�tendre, moins de probl�me de dos ou encore une am�lioration de votre bien-�tre g�n�ral.

Sugg�re une s�paration vie priv�e et vie de bureau plus nette : Les directions d�entreprise ont �galement leur r�le � jouer. En effet, c�est leur devoir de prot�ger leurs salari�s face � une connexion permanente. D�ailleurs, l�employeur peut �tre poursuivi pour harc�lement num�rique s�il ne respecte pas les horaires de travail et le temps de repos l�gaux des employ�s. C�est donc un sujet � prendre au s�rieux. Il est important pour les entreprises de mettre en place un climat propice au dialogue pour pouvoir parler librement de la charge num�rique mentale des employ�s. Il est �galement important de former les managers � ces sujets afin de pouvoir d�celer les signes de malaise dans le comportement des salari�s.

Il faut savoir qu�il est �galement possible de programmer � plus tard ses e-mails sur Gmail et ses messages sur Slack. De cette fa�on, un e-mail envoy� le soir ne sera re�u que le lendemain ou un message envoy� le vendredi soir ne sera re�u que le lundi matin. Cette r�gle simple d�entreprise peut avoir des r�sultats merveilleux mais elle doit �tre impuls�e par la direction et respect�e par l�ensemble des collaborateurs. Il faut savoir que les performances et la productivit� des entreprises seront meilleures si les �quipes et les employ�s ne travaillent pas dans un climat de stress et d'anxi�t�. Les salari�s qui travaillent dans un environnement sain avec une fronti�re r�elle entre vie priv�e et vie professionnelle, et qui prennent r�ellement du repos, reviennent boost�s, sont plus productifs, sont moins malades et moins souvent absents.

Par cons�quent, force est de constater que le surmenage n�entra�ne rien de bon. Aucun emploi ni activit� ne m�rite que les salari�s exploitent aussi intens�ment leurs capacit�s, et les �crans, qui font partie int�grante du quotidien de tous et toutes, peuvent facilement ruiner leur vie et leur sant�. L�importance de se d�connecter est donc � ne pas n�gliger pour am�liorer son bien-�tre et sa sant� mentale.

Source : Rapport de l��tat de l�Ecosyst�me des D�veloppeurs en 2023

Et vous ?

Quelles sont les causes principales de l��puisement professionnel selon vous ?
Quels sont les signes qui vous alertent sur un risque de burnout ?
Comment pr�venir ou g�rer l��puisement professionnel ?
Quel est le r�le de l�employeur dans la pr�vention et la prise en charge du burnout ?
Quelles sont les cons�quences de l��puisement professionnel sur votre sant�, votre vie personnelle et votre entourage ?
Avez-vous d�j� v�cu ou connu une situation de burnout ? Si oui, comment l�avez-vous surmont�e ?
Quelles sont les ressources ou les soutiens dont vous disposez en cas de burnout ?
Quelles sont vos attentes ou vos suggestions pour am�liorer les conditions de travail et le bien-�tre des travailleurs ?