
La g�n�ration Z confront�e � une � apocalypse de l'emploi � alors que les entreprises privil�gient l'IA plut�t que les nouvelles recrues et acc�l�rent l'int�gration de l'IA pour r�duire les co�ts au d�triment des postes de d�butants, selon un rapport du BSI. Une image sombre se dessine � mesure que les outils d'intelligence artificielle s'imposent dans le monde du travail � l'�chelle mondiale.
L'arriv�e massive de l'intelligence artificielle (IA) dans les entreprises bouleverse profond�ment le rapport de la g�n�ration Z (n�s entre 1997 et 2012) � l'�ducation sup�rieure. Une �tude r�v�le une tendance inqui�tante : un nombre croissant de jeunes dipl�m�s estime d�sormais que leur parcours universitaire a �t� une perte de temps et d'argent, face � une IA toujours plus comp�titive sur le march� du travail. Initialement encourag�s par leurs parents et enseignants � poursuivre des �tudes sup�rieures co�teuses, ils constatent aujourd'hui avec amertume que leurs comp�tences durement acquises peuvent �tre rapidement surpass�es par des syst�mes d'IA sophistiqu�s, capables d'effectuer des t�ches complexes � moindre co�t et en moins de temps.
En outre, plusieurs analyses montrent que les promotions actuelles de dipl�m�s se heurtent � des difficult�s sans pr�c�dent pour d�crocher leurs premiers emplois, marquant ainsi le pire march� de l'emploi de niveau d'entr�e depuis des ann�es. Cette situation est exacerb�e par une s�rie de facteurs �conomiques, mais l'ombre la plus pr�occupante est sans aucun doute l'iIA et la perspective imminente qu'elle finisse par automatiser de nombreuses t�ches actuellement d�volues aux employ�s d�butants.
Du c�t� des employeurs, un rapport a r�v�l� que de plus en plus d�employeurs privil�gient l�IA � l�embauche de jeunes dipl�m�s appartenant � la G�n�ration Z. Environ 37 % des employeurs ont d�clar� qu'ils pr�f�raient embaucher l'IA plut�t qu'un jeune dipl�m�, et au total, 89 % d'entre eux ont d�clar� qu'ils �vitaient d'embaucher des jeunes dipl�m�s. En ce qui concerne les raisons pour lesquelles ils ne veulent pas embaucher de jeunes dipl�m�s, 60 % d'entre eux d�clarent que les travailleurs n'ont pas d'exp�rience pratique et 55 % qu'ils ne travaillent pas bien au sein d'une �quipe.
Alors que l'int�gration de l'IA continue de remodeler les op�rations commerciales, de plus en plus d'entreprises dans le monde renoncent � la main-d'�uvre humaine et privil�gient l'automatisation bas�e sur l'IA afin de r�duire leurs effectifs et leurs co�ts op�rationnels, selon une nouvelle �tude publi�e par la British Standards Institution (BSI). Apr�s avoir interrog� plus de 850 entreprises dans sept pays, dont les �tats-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine, le rapport du BSI, intitul� � Flourishing in the AI Workforce �, a r�v�l� que les entreprises ont acc�l�r� l'int�gration de l'IA pour combler les lacunes en mati�re de comp�tences et r�duire les co�ts au d�triment des postes de d�butants.
C'est une mauvaise nouvelle pour les jeunes, en particulier les jeunes dipl�m�s, qui cherchent � lancer leur carri�re. Selon l'�tude, pr�s d'un tiers des cadres d�clarent que leur entreprise envisage d�sormais des solutions d'IA avant d'embaucher de nouveaux employ�s, tandis que 39 % admettent que les postes de d�butants ont d�j� �t� r�duits ou supprim�s en raison de la rationalisation de l'IA.
En outre, un quart des dirigeants interrog�s estiment que la plupart ou la totalit� des t�ches traditionnellement effectu�es par les jeunes employ�s peuvent �tre prises en charge par l'IA, ce qui t�moigne d'un changement profond dans la trajectoire traditionnelle du d�veloppement des comp�tences au sein des entreprises.
BSI a baptis� cette disruption qui bouleverse les carri�res � l'�mergence de la g�n�ration blas�e �, abr�viation de � emplois automatis�s, r�ves �rod�s �, afin de rendre compte du co�t �conomique et �motionnel auquel sont confront�s les jeunes travailleurs lorsqu'ils entrent sur un march� du travail en pleine mutation sous l'effet de l'IA. Ce foss� grandissant entre le d�veloppement de la main-d'�uvre et les progr�s technologiques est �vident dans le rapport, dont l'analyse r�v�le que le mot � automatisation � appara�t pr�s de sept fois plus souvent que des termes tels que � am�lioration des comp�tences � ou � reconversion �.
� L'IA repr�sente une �norme opportunit� pour les entreprises du monde entier, mais alors qu'elles recherchent une productivit� et une efficacit� accrues, nous ne devons pas perdre de vue que ce sont finalement les personnes qui sont le moteur du progr�s �, a d�clar� Susan Taylor Martin, PDG de BSI, selon le Guardian. Elle a ajout� : � Nos recherches montrent clairement que la tension entre tirer le meilleur parti de l'IA et permettre � la main-d'�uvre de s'�panouir est le d�fi d�terminant de notre �poque. Il est urgent de r�fl�chir � long terme et d'investir dans la main-d'�uvre, parall�lement � l'investissement dans les outils d'IA, afin de garantir des emplois durables et productifs. �
L'�tude du BSI rapporte que plus de la moiti� des chefs d'entreprise interrog�s se disent chanceux d'avoir commenc� leur carri�re avant la g�n�ralisation de l'IA. Pourtant, 53 % d'entre eux sont optimistes et pensent que les avantages de l'IA l'emporteront sur ses perturbations, soulignant l'ambivalence qui existe entre l'utilisation valorisante de l'IA et la menace potentielle qu'elle repr�sente pour la main-d'�uvre.
Les grandes organisations, cependant, vont de l'avant et r�coltent les fruits de leurs investissements pr�coces dans les technologies d'automatisation, en particulier dans des secteurs rentables tels que l'industrie manufacturi�re et la finance. Quarante et un pour cent des chefs d'entreprise ont d�clar� que l'IA leur permettrait de r�duire leurs effectifs, tandis que 76 % s'attendaient � voir des avantages mesurables gr�ce � ces outils dans un d�lai d'un an.
Pour les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas des capitaux n�cessaires pour investir dans des plateformes d'IA et des infrastructures de donn�es avanc�es, les gains sont beaucoup plus lents � se concr�tiser, ce qui creuse encore davantage le foss� entre les industries de haute technologie et les employeurs traditionnels.
Pour contrer ce que les sp�cialistes du secteur technologique appellent une � job-pocalypse � (apocalypse de l'emploi), le rapport pr�conise une action coordonn�e entre les gouvernements, les entreprises et les �tablissements d'enseignement afin de promouvoir l'emploi durable parall�lement � l'innovation en mati�re d'IA. Outre le plaidoyer en faveur de l'investissement dans la reconversion professionnelle, la culture num�rique et l'apprentissage tout au long de la vie afin de pr�parer les travailleurs de tous �ges � l'�volution de leurs r�les, le rapport appelle �galement � int�grer l'�thique, la transparence et la planification de la main-d'�uvre dans les strat�gies d'IA des entreprises.
Une situation qui modifie le choix de carri�re des jeunes. En 2023, un rapport a r�v�l� que 57 % des membres de la g�n�ration Z ont d�clar� que leur principal objectif de carri�re �tait de devenir une sorte d'influenceur. En moyenne, 41 % des adultes am�ricains ont d�clar� qu'ils aimeraient devenir des influenceurs, mais pour la g�n�ration Z, on constate un �cart massif de 16 points. 53 % des membres de la g�n�ration Z ont �galement d�clar� qu'ils consid�raient l'influence comme un choix de carri�re respectable et viable. 30 % ont m�me admis qu'ils seraient pr�ts � investir leur propre argent parce que cela servirait d'investissement pour stimuler leur carri�re.
Un autre rapport avait d�j� montr� que les employ�s de la g�n�ration Z ont du pain sur la planche pour gagner la confiance de leurs patrons. Les employeurs affirment que de nombreux travailleurs de la g�n�ration Z ne sont pas pr�par�s au monde du travail. Une entreprise sur six h�site � embaucher de jeunes dipl�m�s de l'enseignement sup�rieur, invoquant des pr�occupations � l'�gard de leur pr�paration, leurs comp�tences techniques et leur professionnalisme. Plus de la moiti� (55 %) des r�pondants pensent que les jeunes dipl�m�s manquent d'�thique de travail.
Source : "Flourishing in the AI Workforce"
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