
Et attire l�attention sur les inconv�nients de la d�pendance au cloud
Logitech mettra fin au fonctionnement de ses boutons connect�s Pop � 100 dollars le 15 octobre. En d�autres termes, les possesseurs desdits boutons connect�s ne pourront plus s�en servir en raison de l�indisponibilit� du service. Le tableau n�est pas nouveau quand on sait que des amateurs de maisons connect�es, possesseurs d�aspirateurs et de sonnettes dits � intelligents � se sont, par le pass�, retrouv�s dans l�incapacit� d�en faire usage en raison d�une panne sur les serveurs d�Amazon. En toile de fond, c�est le d�bat sur la d�pendance aux services dans le nuage qui refait surface.
🚨 Logitech is bricking $100 smart home buttons on October 15th.
— Techlore (@TechloreInc) October 10, 2025
Your "compensation" for this planned obsolescence? A 15% off coupon (with exclusions) that expires in 6 months. pic.twitter.com/y3kP0H2bxc
En ao�t 2016, Logitech a lanc� les interrupteurs Pop, qui permettent d'acc�der rapidement � toute une s�rie d'actions domotiques, y compris des gadgets tiers. Par exemple, les utilisateurs pouvaient configurer leurs boutons Pop pour lancer les pr�r�glages d'�clairage Philips Hue ou Insteon, lire une liste de lecture depuis leur enceinte Sonos ou contr�ler les stores intelligents Lutron.
Chaque bouton pouvait stocker trois actions, fonctionnait en identifiant les appareils domotiques sur un r�seau Wi-Fi partag� et �tait contr�lable via une application Android ou iOS d�di�e. Le Pop Home Switch Starter Pack a �t� lanc� au prix de 100 dollars.
Des rapports font d�sormais �tat de ce que Logitech a inform� ses clients le 29 septembre que leurs interrupteurs Pop deviendraient bient�t des d�chets �lectroniques.
La liste des projets de l�Internet des objets abandonn�s par les grandes entreprises technologiques est une des illustrations des dangers de la d�pendance aux services fournis depuis le nuage
En 2013, Google a �voqu� la possibilit� de remplacer le mot de passe par une bague connect�e. L�entreprise avait con�u une bague �lectronique utilisable pour s�identifier de fa�on unique sur un ordinateur ou � un service en ligne.
En 2015, le g�ant technologique a proc�d� � l�officialisation de Google Brillo � un protocole de communication basse consommation bas� sur des supports physiques d�j� existants. Brillo devait simplifier la gestion des objets connect�s � domicile. Remplac� en 2016 par Android Things, il a finalement �t� abandonn� faute d�adoption.
Les pr�sentations relatives � Android Things ont pour leur part eu lieu lors de l��dition 2018 du Google I/O. A date, le syst�me d�exploitation de la firme de Mountain View d�di� au d�veloppement de dispositifs connect�s figure dans la longue liste des projets de l�Internet des objets envoy�s aux oubliettes par Google.
L�on ne saurait passer sans faire mention de l��chec des Google Glass qui figure dans la longue liste de projets abandonn�s par Google et connue comme le cim�ti�re de Google.
La potentielle indisponibilit� du service en ligne s�ajoute aux autres inconv�nients de l�Internet des objets parmi lesquels figure l�obsolescence programm�e d�guis�e en innovation
Les appareils connect�s ont envahi notre quotidien. Des r�frig�rateurs intelligents aux thermostats programmables, en passant par les voitures et m�me les v�tements, la num�risation s�est impos�e comme une norme. Mais cette sophistication a un revers : la d�pendance accrue aux mises � jour logicielles et la n�cessit� de red�marrer des dispositifs qui, autrefois, se contentaient de fonctionner sans encombre.
Ce ph�nom�ne n�est pas seulement une question de praticit�. Derri�re cette multiplication des appareils connect�s se cache une strat�gie �conomique : l�obsolescence programm�e. � travers des mises � jour forc�es et des services cloud indispensables au bon fonctionnement des appareils, les entreprises contr�lent leur cycle de vie et poussent les consommateurs � renouveler leur mat�riel plus souvent qu�ils ne le feraient autrement.
Les voitures modernes, par exemple, n�cessitent des correctifs logiciels r�guliers pour leurs syst�mes embarqu�s. Parfois, une mise � jour mal con�ue peut m�me engendrer des dysfonctionnements n�cessitant des interventions co�teuses. Et que dire des appareils �lectrom�nagers qui cessent de fonctionner si leurs logiciels internes ne sont pas mis � jour ?
Raymond Chen, un ancien ing�nieur de Microsoft, �voque cette ironie avec frustration. Autrefois, les objets du quotidien �taient fiables et simples. Aujourd�hui, une brosse � dents connect�e peut signaler une erreur, exiger un correctif logiciel, voire refuser de fonctionner si elle n�est pas mise � jour. Cette situation illustre un probl�me plus large : la complexit� excessive de la technologie moderne.
Ce n�est plus un secret : L�Internet des objets est un danger pour la vie priv�e
Dans une interview qu'il a accord�e au m�dia TFIR et � son fondateur Swapnil Bhartiya, Richard Stallman a fait savoir � la communaut� tout le mal qu�il pensait des objets connect�s (IdO) et des technologies qui sous-tendent leur fonctionnement.
Les �l�ments mis en avant par Stallman pour justifier son animosit� vis-�-vis des objets connect�s ont un lien direct avec les notions fondamentales de respect de la vie priv�e et de protection des donn�es des utilisateurs. Stallman d�plore le fait que le march� de l�IdO est en grande partie contr�l� par des acteurs qui privil�gient l�usage de logiciels propri�taires au d�triment des logiciels libres, alors que, selon lui, seuls le d�veloppement et l�adoption de logiciels libres � plus grande �chelle permettraient de garantir une meilleure protection des donn�es et de la vie priv�e des utilisateurs d�objets connect�s.
D�apr�s lui, encourager cette tendance � injuste � contribue � la vulgarisation de mouchards et de logiciels propri�taires potentiellement malveillants. Il estime que, dans l��tat actuel des choses, ce type d�appareil se pr�terait mieux � un usage industriel ou en entreprise et que leur adoption par le grand public ne ferait que renforcer la surveillance ill�gale et les abus (l�exploitation ill�gale des donn�es collect�es notamment) dont seraient r�guli�rement victimes les utilisateurs. Un clin d��il au scandale de Cambridge Analytica ?
Pour le cr�ateur du syst�me d�exploitation libre � GNU �, il serait temps que le consommateur apprenne � dire non � certaines pratiques inappropri�es qui ont cours dans l�industrie technologique et d�interdire aux entreprises l�acc�s ou la collecte de certaines donn�es de l�utilisateur � moins que ces op�rations ne soient n�cessaires et en rapport direct avec les activit�s ou les services qu'elles proposent.
Et vous ?








Vous avez lu gratuitement 0 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer � vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer � vous proposer des publications.